Miró parmi les autres artistes

Miró a longtemps été assimilé au groupe des surréalistes, mais ses influences vont bien au delà, comme l’importance de l’œuvre de Paul Klee sur sa vision de la peinture. Il a également fait des collaborations riches avec d’autres artistes comme Max Ernst

Miró parmi les surréalistes

En 1920, Miró s’installe à Paris et fréquente les artistes de l’avant-garde qui gravitent autour de Montparnasse. Il se lie d’amitié avec des peintres comme Francis Picabia et Max Ernst, qui l’initient au mouvement dada. Cette période parisienne est cruciale pour Miró, qui développe un style de plus en plus abstrait et onirique, influencé par le surréalisme naissant.

En 1924, Miró fait la connaissance d’André Breton, théoricien du surréalisme. Fasciné par l’automatisme psychique prôné par le mouvement, il l’intègre pleinement à sa pratique picturale. Breton devient son mentor et l’inclut dans le groupe surréaliste. Miró participe activement aux expositions et aux manifestes du groupe jusqu’à la fin des années 1920.

Si Breton le surnomme « le plus surréaliste de nous tous », il est aussi critique vis à vis de Miró, qu’il perçoit comme trop timide et sage. Miró de même refuse tout carcan et par plusieurs fois s’éloigne du mode de pensée plus ou moins imposé par Breton. Par la suite, l’influence surréaliste se fera toujours ressentir, même si Miró s’est éloigné du groupe.

Une fascination pour Paul Klee

L’influence de Klee sur Miró est particulièrement visible dans la période surréaliste du peintre catalan, dans les années 1920. Miró a souvent cherché à donner une expression picturale à la mémoire et au subconscient, dans la lignée des théories surréalistes. Il a reconnu ouvertement l’importance de Klee pour son travail, déclarant même que sa rencontre avec l’œuvre de Klee avait été « l’événement le plus important de sa vie ».

Max Ernst et Joan Miró, une collaboration riche

Ernst et Miró ont exercé une influence réciproque sur leurs pratiques respectives. Ernst a notamment puisé son inspiration chez Miró pour créer ses célèbres personnages imaginaires peuplant ses paysages forestiers. De son côté, Miró a exploré des thèmes similaires, témoignant de l’admiration mutuelle qu’ils se portaient. Les deux artistes ont poussé les limites de la peinture en incorporant des techniques expérimentales à leur travail. Ernst a ainsi utilisé des procédés comme le frottage et le grattage, collectant des pierces et de la pierre ponce pour créer des formes organiques. Miró, quant à lui, a réalisé des collages utilisant du goudron et du papier, une approche qui a marqué Burri après leur rencontre à Paris en 1947.

Catalogne, retour à la maturité

Après une décennie parisienne, Miró retourne en Catalogne en 1932. Ce retour aux sources catalanes coïncide avec une période de maturité artistique. Son style se simplifie et se concentre sur des signes élémentaires (points, lignes, taches) qui évoquent un univers onirique et cosmique. Des œuvres comme « Femme, oiseau, étoile » (1942) ou « Bleu II » (1961) témoignent de cette phase de synthèse et d’épure.

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